Apollo 9, un plan de vol déséquilibré ?

Le journaliste spécialisé dans le spatial William Hines (1916-2005) commente le plan de vol d’ Apollo 9 (du 3 au 13 mars 1969) et la morne platitude des 5 derniers jours de la mission, dans le journal Washington Star en date du 23 mars 1969 :

« Le plan de vol d’ Apollo 9 que la plupart des gens ne connaissent pas était divisé en six périodes d’activités, les 5 premières duraient environ 24 heures, et la dernière 5 jours. Il ne s’agit pas de critiquer l’équipage qui a accompli un brillant travail et peut donc se permettre de se la couler douce jusqu’à la fin du vol. Il ne s’agit pas non plus d’une critique du programme spatial que d’affirmer que la dernière moitié d’Apollo 9 fut ennuyeuse. Ce fut organisé de la sorte et si cela l’avait été autrement, il est très probable que les Etats-Unis ne feraient pas une tentative d’atterrissage sur la Lune en juillet prochain. »

William Hines était connu pour ne pas mâcher ses mots, et ses questions et prises de position incisives, embarrassaient très souvent les représentants de la NASA !

Force est de constater qu’en l’occurrence cette remarque n’est pas d’une très grande pertinence…

En effet, pour d’évidentes raisons, les plans de vol de ce type de missions d’essais sont toujours très denses au début de la mission et beaucoup plus « cool » ensuite… Il s’agit bien évidemment d’atteindre un maximum d’objectifs principaux, le plus rapidement possible au cas où un incident viendrait entrainer une interruption de la mission, et un retour prématuré sur Terre !