Alan Shepard reçoit un appel téléphonique du président Kennedy

Moins d’une heure après son arrivée sur le porte-avions Lake Champlain, « The Champ », Alan Shepard reçoit un appel téléphonique du Président Kennedy, qui a suivi la mission Freedom 7 en direct à la télévision depuis la Maison Blanche.

Kennedy : Bonjour, Commander. (Grade US Navy, équivalent de Lieutenant-Colonel dans l’armée de Terre).

Shepard :  Oui Monsieur

Kennedy : Je veux vous adresser mes plus vives félicitations.

Shepard : Merci beaucoup M. le Président.

Kennedy : Nous avons suivi le décollage à la télévision bien sûr, et nous sommes infiniment heureux et fiers de ce que vous avez accompli.

Shepard : Merci beaucoup Monsieur. Comme vous le savez maintenant, tout c’est parfaitement bien déroulé et ce fut une expérience extrêmement gratifiante pour moi ainsi que pour ceux qui l’ont rendu possible.

Kennedy : Nous sommes impatients de vous voir ici à la Maison Blanche.

Shepard : Merci beaucoup. Je suis impatient également, je vous assure.

Kennedy : Les membres du Conseil National de Sécurité se réunissent ce matin pour évoquer d’autres sujets et ils souhaitent tous vous féliciter également.

Shepard : Merci beaucoup monsieur et je suis impatient de vous rencontrer prochainement.

Kennedy : Merci Commander, et bonne chance.

Shepard en conversation avec JFK

Alan Shepard ou une envie pressante

Lors du premier vol d’ Alan Shepard, divers problèmes techniques retardèrent grandement la mise à feu de sa fusée Redstone (plus de trois heures), il finit par avoir une envie pressante.

Compte tenu de la brièveté de la mission, un vol suborbital d’une quinzaine de minutes, cette éventualité n’avait même pas été envisagée. Ah les impondérables !

Lorsque les médecins eurent débranché ses capteurs biométriques pour éviter un court-circuit, il put enfin se soulager.

Alan Shepard prit alors l’accent mexicain de l’astronaute José Jimenez et déclara :

 » I am a wetback now ! » On appelait wetback les mexicains qui traversaient le Rio Grande pour entrer clandestinement aux Etats-Unis, en traversant le fleuve ils se mouillaient le postérieur.

A l’époque, un humoriste, Bill Dana, avait créé le personnage de José Jimenez, un astronaute couard. Ses sketchs qui brocardaient les vrais astronautes étaient irrésistibles de drôlerie !

Interdiction de jouer au handball

Lorsqu’un Alan Shepard quelque peu tendu s’installe dans sa capsule Mercury, pour le premier vol spatial américain dont le nom de code est  Freedom 7, (Liberté 7, sept, car il s’agit de la capsule numéro 7) il trouve une petite pancarte sur la console qui dit : « Interdiction de jouer au Handball dans cette zone ».
Un petit clin d’œil de John Glenn, sa « doublure » pour faire baisser la tension du moment.
Cette petite blague fait bien évidemment référence à l’extrême exiguïté de la capsule !