Il est vert

Scott Carpenter attends depuis une quarantaine de minutes, dans son radeau de survie.

Ayant allumé ses rétrofusées 3 secondes trop tard, il a amerri à plus de 400 kilomètres du point prévu.

Comme il ne peut pas ouvrir la trappe avant l’arrivée des équipes de récupération, il doit quitter sa capsule surchauffée, par le haut (cf photo ci-dessous).

Il est enfin repéré par un avion de récupération et de secours SA-16.

Le destroyer Faragut est le premier bâtiment à sécuriser la zone, puis arrive un hélicoptère HSS-2 du porte-avions Intrepid.

Une fois la capsule sécurisée par les plongeurs, Carpenter grimpe dessus. Un sauveteur à bord de l’hélicoptère lui envoie alors un harnais.

Pour des raisons de sécurité, il faut laisser un peu de « mou » au filin, au cas où l’hélico serait dans l’incapacité de garder une position stationnaire.

Lorsqu’il est prêt, Carpenter doit lever le pouce et sauter de la capsule.

Deux erreurs sont commises alors, la première par Carpenter qui aurait du attendre que le filin soit tendu pour sauter, et la seconde par le gars qui manipule le treuil, au lieu d’appuyer sur « up » il appuie sur le bouton « down ».

Le pauvre Carpenter tombe à l’eau, au beau milieu du colorant vert très dense qui aide à localiser les capsules.

De mémoire d’équipe de récupération, on n’avait jamais vu autant de colorant dans l’eau, du coup Carpenter est ressorti tout vert, crachant et toussotant, le colorant avait tout teint.

Il a fallu le rincer et l’essuyer dans l’hélico, avant qu’il ne puisse se présenter sur le porte-avions.

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