Pas de navette en orbite polaire

Le premier décollage d’une navette, en l’occurrence Discovery, de la base militaire californienne de Vandenberg devait avoir lieu en 1986, aux alentours du mois mars.

La mission STS-62A (Soixante-deux alpha) devait être commandée par Robert Crippen, secondé par Guy Gardner, l’équipage comprenait également les spécialistes de mission  Jerry Ross, Mike Mullane, Dale Gardner, et les spécialistes de la charge utile militaire, Edward Aldridge et Brett Watterson de l’US Air Force. Ce vol devait être la toute première mission spatiale habitée en orbite polaire de l’Histoire !

Pour ce faire  la navette devait utiliser des fusées d’appoint à poudre (SRB pour Solid Rocket Booster) ultra légères, dont les segments étaient en graphite-époxy, ils sont en acier normalement.

Mais après le drame de Challenger, les nouvelles règles de sécurité ont interdit leur utilisation, quant aux SRB standards, leur modification à augmenté leur masse de 200 Kg chacun, rendant les performances de la navette un peu juste pour la mise en orbite polaire des satellites espions KH-12, qui pèsent plus de 20 tonnes.

Par ailleurs, la base de Vandenberg ne satisfaisait plus du tout aux nouvelles procédures édictées pour le lancement des navettes.

Après avoir dépensé la bagatelle de 4 milliards de dollars pour accueillir la navette sur ce site (pas de tir, salle de lancement pour vols habités etc…), le Pentagone décida de revenir aux lanceurs conventionnels.

Au final, aucune navette n’a jamais décollé du pas de tir SLC-6 (SLC pour Space Launch Complex) surnommé « Slick Six ».

Certains superstitieux affirment que l’US Air Force aurait dû faire attention, en effet « Slick Six » a été érigé sur l’emplacement d’un ancien cimetière indien Chumash, et tout le monde sait bien, que quiconque  profane un lieu sacré indien, s’expose à la colère des esprits.