Ron Evans le ronchopathe

Une heure avant le décollage de la mission Apollo 17, dont l’équipage est composé par Eugene Cernan, Ron Evans et Harrison Schmitt, l’équipe de la « White Room » dirigée par Günther Wendt quitte le pas de tir.

Le compte à rebours se déroule sans anicroche jusqu’à  2 minutes et 47 secondes avant le lancement, lorsque l’unité de contrôle permettant de déclencher automatiquement les procédures des trois dernières minutes du compte à rebours, tombe en panne. 

Notamment la pressurisation automatique du réservoir d’oxygène liquide du troisième étage de la Saturn V (S-IVB). Bien que la pressurisation dudit réservoir fût commandée manuellement, le système automatique réagira comme si une étape n’avait pas été effectuée, et déclenchera l’arrêt des opérations et du compte à rebours.

Walter Kapryan, le directeur du lancement, et son équipe, résoudront le problème avec l’aide des ingénieurs du Centre Spatial Marshall qui ont conçu le lanceur.

Pendant cette interruption qui dure 2 heures et 40 minutes, c’est le calme absolu sur le pas de tir, à tel point que Ron Evans s’endort, et ne tarde pas à ronfler. Eugene Cernan et Harrison Schmitt se plaignent avec malice du bruit infernal produit par la ronchopathie de leur co-équipier ! Il ronfle bruyamment !

Ronald « Ron » Evans. Apollo XVII

Cela dit, en anglais ronfler se dit to snore, il n’y a donc pas de « jeu de mot » possible dans la langue de Shakespeare.