L’insigne des astronautes

L’insigne d’astronaute (Astronaut Pin) a été imaginé par Walter Schirra et Gordon Cooper puis validé par les 5 autres astronautes.

Il représente trois trajectoires qui se rejoignent dans l’espace infini, symbolisé par l’étoile, entourées par une ellipse qui figure le vol orbital.

Par la suite, l’US Air Force et L’US Navy, incorporeront cet insigne sur les « ailes » afin de distinguer, parmi leurs pilotes, ceux qui sont allés dans l’espace.

Les « ailes » sont portées sur l’uniforme, « l’astronaut pin » uniquement sur des vêtements civils !

Lorsqu’un astronaute est sélectionné on lui donne un insigne en argent, après son premier vol dans l’espace il peut arborer un insigne en or, qu’on lui remet à l’occasion d’une petite cérémonie.

L’insigne des astronautes a été incorporé dans un badge de mission pour la première fois avec Apollo 14, en 1970. Il faudra attendre 1984 et la mission de la navette spatiale 41-G pour qu’il réapparaisse.

Depuis il a été incorporé sur environ 17 badges ce qui en fait le symbole le plus utilisé…

 Anecdote dans l’anecdote : Alan Bean, (Apollo 12) a jeté son pin en argent en direction de la sonde Surveyor…

Pendant qu’elle était en « l’air », il a pu voir son insigne briller comme une étoile sur le fond de ciel noir, la seule visible…

Cet insigne restera sur la Lune des milliards d’années à moins qu’entre-temps quelqu’un ne le trouve et le ramène sur Terre. Alan Bean avait son insigne en or dans l’une de ses poches, mais ne sera autorisé à le porter qu’à son retour sur Terre.

Tous les astronautes ont emmené leur pin en or lors de première mission.

Gordon Cooper, passage bas rapide

Il s’en est fallu de très peu, pour que Gordon Cooper ne fasse pas son vol Mercury. Le dernier de la série : MA-9, Faith 7.

Deux jours avant le lancement, alors que les préparatifs vont bon train sur le pas de tir, il n’a rien trouvé de mieux que faire un « passage bas » avec son F-102 au-dessus du site, les moteurs à pleine puissance.

On imagine le bruit assourdissant, les vibrations, et le souffle.

Furax, Walter « Walt » Williams (1919-1995) le directeur des opérations au Centre de Contrôle des Vols Mercury, appelle Donald « Deke » Slayton, chef du bureau des astronautes pour lui ordonner de remplacer Cooper immédiatement.

Après moult tractations, il finira par se calmer, et Gordon Cooper sera autorisé à faire son vol comme prévu.

On imagine la conférence de presse, avec Gordon Cooper, pour expliquer la situation !

Gordon Cooper, mode d’emploi

L’astronaute Gordon Cooper est bien évidemment présent à la cérémonie de la « roll-out », de sa fusée Atlas, qui se tient à l’usine Convair de San Diego.

La « roll out », est le moment où la fusée fin prête, quitte son hall d’assemblage avant d’être expédiée au centre de lancement.

Gordon Cooper la fixe longuement, puis prend un marqueur et trace une flèche dont la pointe indique le nez de la fusée, il inscrit ensuite l’instruction suivante :

« A lancer dans cette direction » et signe G. Cooper, pilote.