On a marché sur la… tête

Dix jours de fortes intempéries ayant frappé le nord-est des Etats-Unis, les services météo ont été submergés d’appels de personnes qui en imputaient la responsabilité à Apollo 11.

En effet les très fortes précipitations, ayant même provoqué des inondations dans certaines régions du New-Jersey, ont commencé le 19 juillet, lorsque le vaisseau spatial dans l’ombre de la Lune s’est mis en orbite lunaire.

Ce fut un des mois de juillet les plus humides jamais enregistrés, avec 20 cm d’eau par mètre carré sur la seule ville de New-York, le record précédent datait de 1889 avec 30 cm ! Une pluviométrie 5 fois supérieure à la moyenne !

De trop nombreuses personnes étaient intimement persuadées que les pluies diluviennes étaient le résultat de l’interférence des astronautes d’Apollo 11 avec la Lune.

Le Dr. Robert Harris, météorologue de son état, résuma ainsi la situation : « Nous avons eu un déluge d’appels de toutes sortes de gens qui sont absolument convaincus, se fondant sur leurs études des saintes écritures, que le seigneur nous a enlevé le soleil. »

Heureusement, pour le personnel de l’antenne du bureau des services météorologiques américain à Manhattan, (U.S. Weather Bureau depuis 1870,  puis National Weather Service à partir de 1970), les gens appelaient surtout les stations radio sur lesquelles elles écoutaient les prévisions !