Apollo 11 a permis la première mesure précise de la distance Terre-Lune

C’est le 1er août 1969, après plus de 2 000 tentatives par les observatoires astronomiques McDonald au Texas et Lick en Californie, que ce dernier réussi enfin à « toucher » le réflecteur laser de 45 cm carré, constitué de 100 prismes à trois faces en verre de quartz, déposé sur la Lune par les astronautes d’Apollo 11 (photo ci-dessous).

Avec un laser à rubis et un télescope de 3,1 mètres de diamètre, les scientifiques ont envoyé une série de 500 impulsions d’une longueur variant entre 15 et 20 milliardième de seconde (nanosecondes).

Les photons ont atteint la Lune en 1,3 secondes et ont mis autant de temps pour être réfléchis (en réalité sur le nombre de photons envoyés vers la Lune, seule une infime partie est réfléchie par le réflecteur et revient sur Terre), permettant de calculer pour la première fois la distance Terre-Lune avec une précision inférieure au mètre !

Toujours aux Etats-Unis, en 1962, une équipe du Massachusetts Institute of Technology avait tiré au laser directement sur la surface de la Lune mais le relief ne permettait pas d’obtenir des précisions supérieures à 150 m.

Depuis, les lasers et les méthodes de calcul et d’analyse ayant évolué, on atteint désormais une précision millimétrique, et toujours avec les réflecteurs laissés sur la Lune par les missions Apollo 11, 14 et 15 mais dont la qualité se dégrade.

Le réflecteur d’Apollo 15 ayant la surface la plus importante (100 cm x 60 cm) et trois fois plus de « prismes » que les autres, c’est celui qui est le plus utilisé.

C’est ainsi que l’on s’est aperçu que la Lune s’éloignait de la Terre de 3,8 cm par an !