M. Jones ?

Guenter Wendt avait décidé de faire installer un deuxième téléphone dans la White Room, une sorte de « téléphone rouge », dont le numéro ne serait connu que de lui et de quelques responsables du programme et ne devait servir qu’en cas d’urgence.

A peine installé, le téléphone sonne…

Au bout du fil : « Euh… Est-ce que je pourrais parler à Monsieur Jones ? »
«Désolé, il n’y a pas de M. Jones ici ! » et il raccroche.
Quelques heures plus tard le téléphone sonne à nouveau : « Je voudrais parler à M. Jones, s’il vous plait » …
Après quelques jours, excédé, il finit par faire changer le numéro par la compagnie de téléphone.
Le lendemain le téléphone sonne : « M. Jones… Je souhaite parler à M. Jones… »

Le manège continu quelques jours et Guenter Wendt hors de lui, fait à nouveau changer le numéro.

Rien n’y fait, les appels ne s’arrêtent pas. Et comme c’est la « hot line » il se précipite chaque fois sur le téléphone, car il s’attend à un appel important !

Un jour, il arrive dans la White Room et y trouve plus de monde qu’à l’accoutumée… Le téléphone sonne, il prend le combiné, au bout du fil une voix demande : « Euh… bonjour, ici M. Jones, est-ce que j’ai des messages ? »

En voyant la tête de Guenter Wendt, tous les techniciens éclatent de rire.

Le fin mot de l’histoire. Il s’avéra qu’un des collaborateurs de Guenter Wendt avait travaillé dans une compagnie de téléphone et connaissait la manip à faire pour avoir le numéro du poste à partir duquel on appelle !

Chaque fois que Guenter Wendt faisait changer le numéro, il n’avait aucun mal à le trouver.