Stress et tachycardie lors du décollage

L’astronaute scientifique Harrison Schmitt, avec un rythme cardiaque à 115 battements par minute, est le plus calme des astronautes d’Apollo 17 au moment du décollage.

Les cœurs d’Eugene Cernan et de Ronald Evans battent à 130.

En comparaison, les cœurs des astronautes d’Apollo 16, battaient à 108 pour John Young, 115 pour Thomas Mattingly et 130 pour Charles Duke…

Le directeur du lancement Walter J. Kapryan, a précisé que l’équipage d’Apollo 17 était plus tendu, en raison du report de lancement. En effet, deux minutes et 47 secondes avant la mise à feu de la Saturn V, un problème technique entraîne un délai de deux heures et quarante minutes.

Le dernier membre de la Rocket Team

Le Dr. Georg Felix von Tiesenhausen, le dernier membre de la Rocket Team élargie, est décédé à Huntsville le 3 juin dernier à l’âge de 104 ans.

On appelle Rocket Team l’équipe de savants allemands ayant travaillé sous la direction de Wernher von Braun à Peenemünde, et dont certains l’ont suivi aux Etats-Unis.

Le « Dr von T » ne fait toutefois pas partie de l’équipe originelle, puisqu’il arrive en Amérique qu’en 1953, soit quelque 8 ans après les premiers.

Le 19 novembre 1985 Georg von Tiesenhausen obtient la NASA Exceptional Service Medal.

Précisons que Georg von Tiesenhausen n’est pas la dernière personne, ayant travaillé à Peenemünde à avoir rejoint Wernher von Braun aux Etats-Unis, en effet, le Dr. Fridtjof « Fred » Speer, un vétéran de Peenemünde (côté Luftwaffe), a rejoint l’équipe de von Braun en 1955 à l’Arsenal Redstone, puis au Centre Spatial Marshall. Né le 23 août 1923, il est toujours vivant…

A 95 ans, Fridtjof Speer est le tout dernier vétéran de Peenemünde, à avoir travaillé aux Etats-Unis sous la direction de Wernher von Braun !

L’impact sociétal négatif du programme Apollo

En décembre 1972 l’éditorial du Chicago Daily News commente l’impact du programme Apollo :

« La si dispendieuse course à la Lune, a provoqué une distorsion dans la manière de penser des américains, et pas dans le bon sens. Si nous pouvons aller sur la Lune clame la population, nous pouvons tout faire, éliminer la pauvreté, éradiquer le racisme, contrôler l’économie, trouver un remède à tous les maux de la société.

L’euphorie créée par le programme spatial et sa réalisation majeure, l’atterrissage d’Hommes sur la Lune, a contribué à faire naître des espoirs dans d’autres domaines, bien au-delà de ce qui pourra être concrètement accompli. La science et la technologie peuvent réaliser des miracles, mais les problèmes sociaux ne se résolvent pas avec l’électronique ou la télémétrie. »