Lunatique

James Irwin raconte, que lorsqu’il était enfant, la Lune exerçait sur lui une étrange fascination.

Chaque fois qu’il la regardait, un fort sentiment le submergeait, et il se disait qu’un jour il irait sur la Lune.

Lorsqu’il en parlait à ses voisins ou ses parents, tous se moquaient de lui. Sa mère Elsie était beaucoup plus directe : « Mon fils, c’est de la folie, l’Homme n’ira jamais sur la Lune ! »

Quelques décennies plus tard, le 31 juillet 1971, James et Elsie Irwin verront leur fils marcher sur la Lune, il y restera 2 jours et presque 19 heures.

Elsie Irwin (Photo prise en décembre 1982)

James Benson Irwin (1930-1991) est le huitième Homme à marcher sur la Lune et le premier des 12 Moonwalkers à nous quitter.

 Anecdote dans l’anecdote : Les grands-parents d’Irwin sont d’origine Irlandaise. James Irwin est né un 17 mars, jour de la St Patrick !

De g à d : James Irwin Jr – James Irwin Père – Charles Irwin (son frère) – Photo prise le 4 janvier 1942

Lunatique : Qui est soumis à l’influence de la Lune.

Esprit d’équipe

Les trois astronautes d’Apollo 15, David Scott, Alfred Worden et James Irwin avaient chacun commandé une corvette à Jim Rathman. Irwin une rouge, Worden une blanche et Scott une bleue, qu’ils avaient customisé en faisant peindre sur la moitié gauche du capot , deux bandes, qui reprenaient chacune la couleur des deux autres Corvettes.

Les couleurs correspondent à celles des oiseaux stylisés présents sur le badge de la mission, qui sont bien évidemment les couleurs du drapeau américain. L’équipage est 100% Air Force, 1 oiseau par astronaute.

Le badge a été conçu principalement par le styliste italien Emilio Pucci.

Les trois astronautes, copiant un peu l’équipage d’Apollo 12,  ont choisi ce moyen pour symboliser et afficher de manière ostensible leur esprit d’équipe.

Apollo 15 - Les trois corvettes
De gauche à droite : Irwin, Worden, Scott. Au premier plan le LRV 1g d’entrainement !

Galilée avait raison

David Scott avait emmené sur la Lune, deux plumes de faucon (petit clin d’œil lié à l’indicatif du module lunaire : « Falcon »), pour réaliser une petite expérience.
Il s’agit de vérifier la théorie de Galilée sur la chute des corps dans le vide énoncée 350 ans plus tôt.
A la fin de leur dernière EVA il se positionne devant la caméra de la « jeep lunaire » et lâche en même temps la plume (0,03 kg) qu’il tenait dans sa main gauche et le marteau (1,32 kg) dans sa main droite.
Les deux objets touchèrent le sol simultanément, déclenchant un tonnerre d’applaudissements parmi les contrôleurs de vols, et démontrant de manière magistrale que Galilée avait raison !

C’est un ami de Scott, de « l’Air Force Academy » à Colorado Springs, qui avait récupéré deux plumes, dans la volière du Faucon « Hungry » , la mascotte de l’académie ! 

Cette petite expérience est une idée de l’astronaute Joseph Allen.

David Scott, Apollo 15, Galileo avait raison

David Scott tient dans sa main droite le marteau et de l’autre la plume

David Scott, Apollo 15 - Le marteau et la plume

La plume, et juste au-dessus, le marteau

David Scott et le Faucon « Hungry », la mascotte de l’Académie de l’US Air Force, qui a fourni la plume