Eugene Cernan aimerait tant ne plus avoir le titre de dernier Homme sur la Lune

Eugene Cernan en décembre 2012

Lors des commémorations du 40ème anniversaire de la mission Apollo 17, Eugene Cernan déclara, qu’il aimerait tant ne plus être connu pour avoir été le dernier Homme sur la Lune.

« J’aimerais tant serrer la main de ce jeune homme ou de cette jeune femme, qui m’a remplacé, malheureusement de la façon dont les choses se sont déroulées, et de la manière dont elles semblent se profiler, je n’en aurai jamais l’occasion. C’est véritablement décevant. »

La der des ders

liftoffApollo XVII

Juste avant l’allumage des cinq moteurs de la Saturn V, qui vont illuminer le Centre Spatial Kennedy tel un lever de soleil à minuit, Eugene Cernan le commandant de la toute dernière mission Apollo, qui compte déjà deux vols spatiaux à son actif, dit ces quelques mots à ses coéquipiers, Ronald Evans et Harrison Schmitt, dont aucun n’est encore allé dans l’espace :

« Je sais que vous ferez du bon boulot », puis il  ajoute : « Mais avant tout, profitez, savourez chaque instant, car vous ne ferez jamais plus un truc pareil ! »

Ron Evans le ronchopathe

Une heure avant le décollage de la mission Apollo 17, dont l’équipage est composé par Eugene Cernan, Ron Evans et Harrison Schmitt, l’équipe de la « White Room » dirigée par Günther Wendt quitte le pas de tir.

Le compte à rebours se déroule sans anicroche jusqu’à  2 minutes et 47 secondes avant le lancement, lorsque l’unité de contrôle permettant de déclencher automatiquement les procédures des trois dernières minutes du compte à rebours, tombe en panne. 

Notamment la pressurisation automatique du réservoir d’oxygène liquide du troisième étage de la Saturn V (S-IVB). Bien que la pressurisation dudit réservoir fût commandée manuellement, le système automatique réagira comme si une étape n’avait pas été effectuée, et déclenchera l’arrêt des opérations et du compte à rebours.

Walter Kapryan, le directeur du lancement, et son équipe, résoudront le problème avec l’aide des ingénieurs du Centre Spatial Marshall qui ont conçu le lanceur.

Pendant cette interruption qui dure 2 heures et 40 minutes, c’est le calme absolu sur le pas de tir, à tel point que Ron Evans s’endort, et ne tarde pas à ronfler. Eugene Cernan et Harrison Schmitt se plaignent avec malice du bruit infernal produit par la ronchopathie de leur co-équipier ! Il ronfle bruyamment !

Ronald « Ron » Evans. Apollo XVII

Cela dit, en anglais ronfler se dit to snore, il n’y a donc pas de « jeu de mot » possible dans la langue de Shakespeare.