Spoutnik et Alan Bean

Alan Bean, alors pilote de l’U.S Navy, est en permission, il fait la queue pour assister au spectacle du Lido, à Paris, lorsque… « Un gars arrive avec un journal et annonce le lancement de Spoutnik, abasourdi nous avons regardé le titre à la une… Même si je n’ai pas tout de suite saisi les tenants et les aboutissants de l’événement, j’ai été très surpris que les russes puissent faire un truc pareil avant nous. »

3 ans après Spoutnik 1

 A la date du 4 octobre 1960, soit trois ans après le lancement du premier satellite artificiel de la Terre par l’Union Soviétique, le bilan des missions spatiales s’établit comme suit :

Les Etats-Unis ont mis 26 satellites sur orbite, dont le premier satellite météorologique, Tiros 1, et le premier satellite passif de télécommunication, Echo. Ils ont par ailleurs lancés deux sondes spatiales.

A cette même date, l’URSS n’avait lancé que six satellites et deux sondes spatiales.

Bien évidemment on ne parle ici que des missions réussies !

Sergei Krikalev, le cosmonaute hors du temps

La dissolution de l’URSS, et le cas d’espèce du cosmonaute Sergei Krikalev, sont décrits de manière poignante par cette dépêche de l’agence Reuters :

 Moscou – «L’anachronique» cosmonaute soviétique a regagné la Terre le 25 mars 1992 après avoir tourné plus de 5 000 fois autour de notre planète et avoir passé 7 512 heures dans l’espace pour son pays, qui n’existe plus. L’histoire du cosmonaute Sergei Krikalev a été évoquée au journal télévisé russe. Il a décollé d’un pays, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, en mai 1991, et a atterri dans l’état souverain du Kazakhstan, un des quinze pays issus de l’URSS. Lorsqu’il a quitté la Terre en mai dernier le rouble valait encore un rouble, aujourd’hui il vaut 1 penny et le salaire mensuel de 500 roubles de Mr Krikalev, à peine 5 dollars.