Christopher Kraft : « Flight c’est Dieu ! »

Le directeur de vol (Flight Director), dont le sobriquet pendant les communications avec les contrôleurs de vol, est “Flight”, est le seul responsable de la mission, et le seul à prendre les décisions finales.

Christopher Kraft, était l’unique directeur de vol pendant le programme Mercury, et le chef des directeurs de vol, sur la plupart des missions Gemini.

Voici comment il décrit sa fonction :

« Il y a un seul directeur de vol. Du lancement jusqu’au moment où l’équipage est en sécurité sur le bâtiment de récupération, je suis responsable… Personne ne peut aller à l’encontre de mes décisions, ni mon supérieur direct, le directeur de la mission, ni son supérieur, un homme que je respecte au plus haut point, le phare qui guide le programme spatial américain, Bob Gilruth. Ni même le président des Etats-Unis… Ils peuvent me virer après coup, mais pendant la mission je suis « Flight »… Et « Flight » c’est Dieu ! »

 

Saverio Morea, l’homme fusée

En mai 1969, Wernher von Braun nomme Saverio « Sonny » Morea directeur du projet LRV (Lunar Roving Vehicle).

Il a 17 mois pour concevoir, tester, et livrer au Centre Spatial Kennedy une « jeep » lunaire pour la mission Apollo 15.

Le LRV sera livré le 10 mars 1971, deux semaines avant la date prévue.

Le projet est un succès total réalisé en un temps record.

Saverio Morea est essentiellement connu pour avoir conçu le LRV, il vit actuellement à Huntsville, et les gens qui le connaissent l’appellent affectueusement « Rocket Man », car il a travaillé au Marshall.

Peu de gens savent à quel point ce surnom est bien choisi, en effet, Sonny Morea est avant tout un spécialiste des moteurs fusées, il a notamment été le directeur du projet moteur F1, pièce maîtresse de la gigantesque Saturn V.

 

John Aaron, les années magiques Apollo

Pourrons-nous retrouver un jour les années magiques Apollo ?  Voici ce qu’en dit le génial contrôleur de vol, John Aaron, qui fut Apollo EECOM :

« Je discute avec des gens qui me disent, c’est quand même pas compliqué, tout ce que nous devons faire c’est penser comme il y a 30 ans, ce faisant,  nous pourrons facilement envoyer un homme sur Mars ! 

Je dis non, ce n’est pas possible. C’est un extraordinaire concours de circonstances qui a disposé les dominos comme ils l’ont été.

Avec l’audace qui caractérise les années soixante, le Président Kennedy a pu dire, « Je crois que cette nation devrait se mobiliser… pour envoyer un homme sur la Lune. »

Aujourd’hui, le Président Bush devrait dire : « Je crois que cette nation devrait considérer, après en avoir débattu avec le Congrès, la possibilité de créer une commission dont la tâche serait de définir un but au programme spatial, cet objectif pourrait être une mission habitée vers Mars. »