Apollo 11, le deuxième événement marquant du XXe siècle

Un sondage auprès de personnalités et de journaliste américains, a permis de déterminer le classement des « événements marquants du XXe siècle ». (Dans le cadre américano-américain.)

Apollo 11 arrive en deuxième position, après le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945, mettant un terme à la seconde guerre mondiale, et avant l’attaque de Pearl Harbor par les japonais le 7 décembre 1941.

Le lancement du premier satellite Spoutnik 1 arrive en 18e position ; le premier vol d’un Homme dans l’espace, Youri Gagarine, à la 60e place ; le premier américain dans l’espace, Alan Shepard à la 66e ; l’explosion de la navette spatiale Challenger à la 83e ; le premier américain en orbite, John Glenn à la 90e ; et le robot Mars Pathfinder à la 92e. Soit sept réalisations spatiales sur 100 événements.

CBS et la couverture du programme spatial (1961-1974)

La chaine de télévision américaine CBS (Columbia Broadcasting System) couvre le programme spatial américain depuis le tout début. La qualité de ses reportages et la compétence de ses journalistes sont une référence. Quelles furent les missions les plus médiatisées ?

Celle ayant totalisé le plus de « couverture » est bien entendu Apollo 11, avec 60 heures de programmes.

Maintenant, si l’on compare la durée totale des émissions consacrées à une mission particulière avec la durée de celle-ci, Apollo 11 n’arrive qu’à la deuxième position… Après le premier vol orbital américain, effectué par John Glenn.

En effet, la mission Friendship 7 a duré moins de 5 heures mais CBS lui a consacré plus de 25 heures, ce qui nous donne un ratio de 5 pour 1.

La mission Apollo 11 s’étant déroulée sur presque 200 heures et ayant généré 60 heures de couverture média par CBS, le ratio est de 1 pour 3.

La mission la moins médiatisée, est la dernière mission Skylab qui n’a bénéficié que de 34 minutes de couverture, pour une mission ayant duré 84 jours…  Le ratio est de 1 pour 4 000 !

Peter Ritchie-Calder, l’humanisme environnemental et la conquête spatiale.

En 1970, Lord Peter Ritchie-Calder (1906-1982) écrivait dans le magazine Foreign Affairs :

« Les civilisations passées sont enterrées dans les cimetières de leurs propres erreurs, alors que chacune d’entre elles est morte en raison de sa cupidité, de sa négligence, une autre a pris sa place.

C’est parce que ce genre de civilisations était confiné dans une localité, une région. Aujourd’hui, la nôtre, est une civilisation globale, elle n’est pas délimitée par le Tigre et l’Euphrate, ni même par l’Hellespont et l’Indus ; c’est le monde entier.

Sa planète s’est réduite à un tel point qu’un satellite fabriqué par l’Homme peut en faire le tour 16 fois par jour, parcourant les clôtures gravitationnelles du domaine familial de l’Homme. C’est une communauté tellement interdépendante que nos erreurs ont des conséquences à l’échelle mondiale…

L’Homme moderne peut être encore plus prétentieux que les Anciens, qui dans l’arrogance de leurs réalisations matérielles ont construit des pyramides en guise de pierres tombales pour leurs civilisations.

Nous pouvons envoyer nos pyramides dans l’espace, afin qu’elles orbitent pour l’éternité, autour d’une planète ayant péri, à cause de notre criminelle négligence. »