Apollo 11 comparé au premier vol des frères Wright

Dans le cadre du Apollo 11 Fifty-State-Tour, qui a commencé le 17 avril 1970 et s‘est terminé le 10 mai 1971, le module de commande Columbia, une pierre de Lune, un tableau de Norman Rockwell, les combinaisons des astronautes etc. ont fait, dans un immense semi-remorque, le tour des 50 états américains.

Du 17 au 20 décembre le musée itinérant se trouve à Washington D.C.. Les astronautes Neil Armstrong et Michael Collins assistent à la cérémonie d’ouverture, ainsi que George M. Low, alors administrateur de la NASA. Ce dernier prononce un petit discours dans lequel il compare le premier vol motorisé des frères Wright le 17 décembre 1903, à bord du Flyer piloté par Orville, avec la mission Apollo 11 :

« Le vol des frères Wright a duré 12 secondes ; Apollo 11, 156 heures. L’avion des frères Wright pesait 274 kg ;  Apollo 11, 3 millions de kg au décollage. L’avion des frères Wright a volé à la vitesse de 3 mètres par seconde ; Apollo 11, 10 700 mètres par seconde. Les frères Wright ont atteint l’altitude de 4,6 mètres ; Apollo 11 environ 389 000 km. L’avion des frères Wright a consommé 1,5 kg de carburant ; Apollo 11 a consommé 2,7 millions de kg d’hydrogène liquide, d’oxygène liquide et de kérosène. L’avion des frères Wright a parcouru une distance en vol de 36,6 mètres ; Apollo 11 a parcouru environ 1 530 000 km. Cinq spectateurs ont assisté au vol des frères Wright, alors que 500 millions de personnes, un sixième de la population mondiale, ont pu suivre le vol d’Apollo 11. »

J’ajouterai juste que 65 ans et 7 mois séparent ces deux vols, il y a donc eu des personnes qui ont été contemporaines de ces deux événements !

A noter : Orville Wright (1871-1948) connaissait Charles Lindbergh (1902-1974) et Charles Lindbergh connaissait Neil Armstrong (1930-2012).

Un sondage post Apollo 13

Un sondage Louis Harris post Apollo 13, paru dans le Chicago Tribune du 25 juin 1970 révèle que les américains sont majoritairement opposés, à 64% contre 30%, à des dépenses spatiales élevées, type Apollo, au cours de la prochaine décennie.

Concernant Apollo 13, sur les 1 520 personnes interrogées, 55% étaient très inquiètes quant à l’issue de la mission, 24%  inquiètes, 20% n’étaient pas inquiètes et 1% étaient incertaines.

71% s’attendent à un accident fatal lors des prochaines missions, 18% sont confiantes, et 11% ne savent pas.