Apollo 11, Richard Nixon, et la Presse

Lors des nombreuses cérémonies entourant la mission Apollo 11, jamais le Président Nixon n’a prononcé publiquement le nom de John Kennedy, jamais il n’a évoqué son rôle dans cet événement historique…

Le « Washington Post » * et le « New York Times » ont publié des éditoriaux extrêmement critiques concernant le rôle principal que Nixon s’est attribué dans la célébration d’Apollo 11 !

Le Post se pose la question de savoir pourquoi la signature de Nixon figure sur la plaque commémorative  laissée sur la Lune… Comment le Président peut-il avoir l’outrecuidance de considérer le programme spatial comme un ordinaire projet de travaux publics ?

Le Times, tout aussi sarcastique, avec un éditorial dont le titre est « Nixoniser la Lune », s’interroge sur le fait que le Président ait voulu s’immiscer au sein même de la mission, et sur le bien fondé d’une conversation présidentielle sur la surface de la Lune avec les astronautes, retransmise en direct sur les chaines de télévision, en utilisant la technique du «split screen» ou écran partagé **, gaspillant ainsi un précieux temps dans la conduite de leur programme scientifique…  La conclusion est sans appel… Il s’agit là d’un inconvenant coup publicitaire, totalement indigne d’un Président des Etats-Unis !

Apollo 11
Apollo 11 Nixon

Nixon eut vent de cet éditorial alors qu’il était à Camp David***, « furax » il exigera que le Times soit banni de la Maison Blanche, et fera part de son mécontentement à l’éditeur du journal !

* C’est le « Washington Post » qui a révélé l’affaire du Watergate et entraîné la démission de Richard Nixon en 1974

** C’est un effet consistant à diviser l’écran en plusieurs parties, chacune d’elles présentant des images différentes (en l’occurrence une image des astronautes sur la Lune et l’autre celle de Nixon)

*** C’est le lieu de villégiature officiel du Président des Etats-Unis, l’équivalent du Fort de Brégançon pour notre Président de la république.

Les deux derniers membres de la Rocket Team

Avec les décès de Dieter Grau le 17 décembre dernier, à l’âge de 101 ans, et celui d’Oscar Holderer à l’âge de 95 ans, aujourd’hui, il n’y a plus de membre de l’équipe originelle de la Rocket Team de Wernher von Braun en vie.

Par équipe originelle, on entend les 118 scientifiques allemands spécialistes des fusées qui ont émigré aux Etats-Unis dès 1945 dans le cadre de l’opération Paperclip,qui s’est poursuivie jusqu’au milieu des années 50.

Il reste en revanche deux membres de la « Rocket Team », au sens large du terme, c’est à dire ayant travaillé sur la A4 en Allemagne, mais ayant émigré plus tard.

Comme Georg von Tiesenhausen, qui aura 101 ans le 18 mai prochain. « Dr von T » a rejoint Wernher von Braun aux Etats-Unis en 1953.

Et Friedtjof « Fred » Speer, qui aura 92 ans le 23 août prochain. Il est arrivé aux Etats-Unis le 26 mars 1955.

La formidable réponse de Neil Armstrong

Terriblement perspicace et spirituel, Neil Armstrong, comme toutes les personnes très intelligentes, était tout en modestie et en retenue.

Alors qu’il participe à un tournoi de golf, une femme l’interpelle et lui demande :  « Vous n’êtes pas quelqu’un que je devrais connaître ? »

Neil Armstrong lui fait cette formidable réponse :  « Probablement pas. »