De la poussière lunaire récupérée sur une combinaison spatiale

L’astronaute Edgar Mitchell de la mission Apollo 14, qui s’est déroulée du 31 janvier au 9 février 1971, avait rencontré un problème avec son gant droit, juste après avoir revêtu sa combinaison spatiale pour effectuer sa deuxième et dernière sortie sur la surface de la Lune.  

Edgar Dean Mitchell (17 septembre 1930 – 4 février 2016), sixième Homme sur la Lune. Crédit Photo : NASA

Il avait ressenti une gêne avec ce gant qui tirait sur sa main et légèrement vers la gauche, il pensait qu’un câble de maintien au niveau du poignet s’était rompu. Après quelques échanges avec le contrôle de mission, il fut autorisé à sortir.

Au retour sur Terre, le gant fut inspecté par les ingénieurs d’ILC Industries détachés auprès du centre spatial texan, il s’avéra que le problème ne venait pas d’un des quatre câbles, qui étaient toujours parfaitement en place.

Il fut donc décidé d’envoyer la combinaison complète dans les locaux d’ILC Dover et de demander à Mitchell de la revêtir pour expliquer aux spécialistes la nature exacte de son problème. Avec Mitchell dans sa combinaison pressurisée, les ingénieurs d’ILC firent des tests, et se rendirent compte que les câbles de maintien n’étaient pas fixés symétriquement sur le mécanisme de verrouillage du gant sur la combinaison, et placés un peu trop en avant. Ce problème étant présent dès le départ, c’est la perte de tonus musculaire due à l’impesanteur, à une gravité six fois moindre que sur Terre, qui, conjugué à la fatigue, a amplifié le ressenti de ce tiraillement sur l’articulation du poignet, dès la préparation de la deuxième sortie sur la Lune.

A partir d’Apollo 15, une combinaison améliorée, l’A-7LB, sera utilisée pour les séjours prolongés des dernières missions lunaires.

Le retour de cette combinaison, ayant séjournée sur la Lune, dans les locaux d’ILC, fut une véritable aubaine pour certains, l’occasion était trop belle, c’est ainsi que certains employés eurent l’idée d’appliquer un morceau de ruban adhésif sur cette dernière, de même que dans la caisse spéciale la renfermant, pour récupérer de la poussière lunaire, puis de coller le tout sur le papier blanc à entête de la société. Qui aurait pu rêver d’un plus beau souvenir ?

Ces « prélèvements » se firent bien évidemment dans la plus grande discrétion, cette poussière de Lune restant la propriété de la NASA, du gouvernement américain. L’agence spatiale l’avait très clairement et fermement fait savoir à tous ses employés, et les autres aussi.

Il se trouve que l’enfant de l’un des employés en question, ramena un jour un échantillon à l’école pour le montrer en classe. Malheureusement il y avait dans l’établissement un élève dont le père était un haut responsable chez ILC. De retour à la maison, le gamin demande innocemment à son père pourquoi ils n’ont pas eux aussi de la poussière lunaire.

Le lendemain c’est le branle-bas chez ILC, on somma les employés indélicats de restituer tout ce qui avait été chapardé. De nombreux « échantillons » furent restitués… Mais le furent-ils tous ? Rien n’est moins sûr… 

Une nouvelle perspective pour les politiciens

Les 24 astronautes ayant vu la Terre depuis la Lune ont été profondément marqués par cette vision, tel Edgar Mitchell, le pilote du module lunaire d’Apollo 14 :

« Vous développez instantanément une conscience globale, une fraternité avec tous les terriens, un intense mécontentement quant à la manière dont fonctionne le Monde et l’état de la Terre, et une compulsion à agir et changer les choses.»

« Là-bas sur la Lune, la politique parait si dérisoire. Tout ce que vous avez envie de faire, c’est choper les politiciens par le colback, les traîner à 400 000 km de la Terre, et leur dire : « Regardez ça, espèces de fils de p… ! »

Astro…logique

C’est l’astronaute Edgar Mitchell qui a baptisé le LM de la mission Apollo 14.

Il a choisi « Antarès », qui est l’étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion.

Il se trouve que le signe astrologique de son commandant, Alan Shepard, est le Scorpion !