A Marilyn, Joyeux Noel de la part du gars dans la Lune

Le matin de Noël, James Lovell et ses compagnons, Frank Borman et William Anders, viennent de quitter l’orbite lunaire et sont sur le chemin du retour.

Pour ce faire, le 25 décembre 00:10:16 heure de Houston très exactement, soit 7:10:16 heure de Paris, le SPS pour Service propulsion System du vaisseau spatial, a été mis à feu pendant 3 minutes et 23 secondes.

Au même moment, une limousine s’arrête devant la maison des Lovell, un homme habillé avec élégance en sort et sonne à la porte… A sa grande stupéfaction Marilyn Lovell se voit remettre un paquet cadeau, avec une petite carte…

Quelques semaines auparavant, James Lovell s’était rendu dans une boutique de luxe de la chaine Neiman Marcus, pour acheter une veste en fourrure à sa femme, car jusque-là, elle n’avait que des manteaux en étoffe. Il demande que la veste soit livrée le matin de Noël…

Lorsqu’elle ouvre le cadeau, elle découvre ce manteau de vison qu’elle convoitait depuis si longtemps… Sur la carte son mari avait inscrit : « A Marilyn, Joyeux Noël de la part du gars dans la Lune. »

James Lovell précisait il y a quelques semaines encore, que Marilyn porte toujours cette veste.

(de g. à d.) Marilyn Lovell, Jeffrey (3 ans), James « Jay » (12 ans), Susan (10 ans)
Crédit photo : Lynn PELHAM / LIFE
(De g. à d.) Barbara (14 ans ) et Susan (10 ans) découvrent leurs cadeaux de Noël alors que leur papa est sur le chemin du retour, il revient de la Lune.
Crédit photo : Lynn PELHAM / LIFE

Frank Borman, les astronautes et la claustrophobie

La meilleure explication a été donnée par Frank Borman :

« Aucun astronaute n’a jamais souffert de claustrophobie dans un vaisseau spatial, car c’est totalement différent de la claustrophobie sur Terre ; ici sur notre planète lorsque vous êtes piégé dans un espace confiné, ce qui est agréable se trouve à l’extérieur, dans un vaisseau spatial ce qui est salutaire est à l’intérieur, à l’extérieur c’est la mort. »

Les extravagants comptes à rebours de John Llewellyn

Normalement, lorsque l’on compte à rebours, on commence par un chiffre que l’on décrémente régulièrement jusqu’à zéro… « Dix, neuf, huit, sept, six… ».

Avec le contrôleur de vol, responsable de la rétropropulsion (retrofire officer) John Llewellyn, on ne savait jamais.

Pour décompter jusqu’à la mise à feu des rétrofusées, nécessaire au retour sur Terre d’un vaisseau spatial (il faut le ralentir), il pouvait commencer à quinze, passer de dix à huit puis annoncer neuf et sept. Quelquefois même, un petit peu à la bourre, «… cinq, quatre, un, mise à feu ! ».

En tout cas une chose est sûre, lorsqu’il disait « mise à feu » (retrofire), c’était toujours pile à la seconde…