Une photo où seul Michael Collins ne figure pas

L’une des photos préférées de Michael Collins, concernant le programme Apollo, est sentimentalement parlant, celle qu’il a prise lui-même alors que Neil Armstrong et Buzz Aldrin, dans l’étage de remontée du Module Lunaire Eagle, s’apprêtent à le rejoindre dans le Module de Commande Columbia, après leur périple sur la surface de la Lune. Au loin on aperçoit la Terre, qui abritait alors quelque 3,6 milliards d’êtres humains…

« Trois milliards plus deux ». Photo prise le 21 juillet 1969 à 17:34 (Eastern Daylight Time) soit 22:34 heure de Paris. (Apollo 11, AS11-44-6642)

Michael Collins a donné un nom à cette photo, « Trois milliards plus deux », une image qui se trouve juste au-dessus de son bureau… Chaque fois qu’il la regarde il se dit également que toute l’humanité figure sur cette photo, excepté lui-même…

Spoutnik fait chuter le Dow Jones

Le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik, par l’ennemi juré des Etats-Unis, a eu des répercussions sur le marché boursier américain, comme l’indique le plus vieil indice boursier du monde, le Dow Jones

Ainsi le Dow Jones Industrial Average, l’indice de la bourse de New-York, qui est calculé à partir de la cotation de 30 entreprises américaines dans différents secteurs, a baissé de quelque 10% en 20 jours.

Le 3 octobre 1957, la veille du lancement de Spoutnik, le cours de l’indice était à 465,82, le 22 octobre il est passé à 419,79.

Le 10 octobre l’indice perd 9,69 points, le niveau le plus bas depuis deux ans, et le 21 octobre il perd 10,77 points, une chute liée selon les agents de change et les traders, à la désinvolture de l’administration Eisenhower face à la « crise » Spoutnik, ainsi que l’annonce du Pentagone de réduire les crédits pour l’achat d’avions.

En revanche la cotation des sociétés apparentées au développement des missiles connut une forte hausse, les investisseurs tablant sur des financements plus importants dans ce secteur, de la part du gouvernement…

A la fin de l’année 1957 l’indice Dow Jones a perdu 30 points par rapport à son niveau de début octobre.

La crise américano-syrienne, et peut être également la pandémie de grippe asiatique qui a fait plus de 3 millions de morts dans le monde, dont environ 70 000 aux Etats-Unis, ont pu exacerber le « choc » Spoutnik, et le sentiment d’insécurité des américains.

Il faudra attendre mai 1958, quelques semaines après la proposition du président Eisenhower de créer une agence spatiale civile (en avril), ce qui deviendra la NASA, pour que le Dow Jones retrouve son niveau d’avant Spoutnik.

Le coup de calcaire de Neil Armstrong

Neil Armstrong aurait aimé mystifier les sélénologues, en effet, le commandant de la mission Apollo 11, avait envisagé, sur le ton de la plaisanterie bien évidemment, de jouer un petit tour aux spécialistes de l’étude de la Lune :

« J’ai été tenté d’emmener un petit morceau de calcaire avec moi, pour le déposer parmi les échantillons ramassés sur la Lune. Cette trouvaille aurait causé une sacrée consternation parmi les scientifiques. Mais nous n’avons pas donné suite à cette idée. »

Sachant que le calcaire est une roche sédimentaire, qui se forme essentiellement en milieu marin, et que le carbonate de calcium qui le constitue est un marqueur de la présence de vie, en trouver sur la Lune aurait pour le moins révolutionné la sélénologie.