« We Reach the Moon » : un livre sorti en librairie 3 jours après le retour d’Apollo 11.

A peine 76 heures après le retour sur Terre d’Apollo 11, Bantam Books et le New York Times sortent en librairie un ouvrage de 416 pages, sur l’histoire du programme spatial américain de 1961 au triomphe d’Apollo 11.

L’ouvrage est intitulé We Reach the Moon (que je traduirais librement par La Lune en ligne de mire ou Objectif Lune).

Le projet a été entrepris 2 ans auparavant.

L’impression du livre a commencé le 24 juillet, juste après le retour des astronautes, pendant que le journaliste spécialisé dans le spatial, John Noble Wilford, terminait le texte.

Les dernières pages furent envoyées à l’imprimeur de Chicago par Télex le 25 juillet. Cette première édition à couverture souple a été tirée à 375 000 exemplaires.

Au 31 décembre 1969, 1 million d’exemplaires auront été vendus aux Etats-Unis et à l’étranger.

Six records du monde pour Apollo 11

A l’issue de la mission Apollo 11, les Etats-Unis demandèrent l’homologation de 6 records du monde auprès de la Fédération Internationale d’Astronautique (International Astronautical Federation ou IAF) :

  • Pour la durée passée sur la surface de la Lune hors du vaisseau spatial, soit 2 heures, 21 minutes et 15 secondes, par Neil Armstrong.
  • Pour le temps passé en orbite lunaire, soit 59 heures, 27 minutes et 55 secondes, par Michael Collins.
  • Pour le temps resté sur la surface de la Lune, soit 21 heures, 36 minutes et 16 secondes, par les astronautes Neil Armstrong et Edwin Aldrin.
  • Pour le temps passé sur la surface de la Lune à l’intérieur du vaisseau spatial, soit 19 heures, 45 minutes et 52 secondes, par les astronautes Armstrong et Aldrin.
  • Pour la plus importante masse déposée sur la Lune, soit 7 211 Kg, par les astronautes Armstrong et Aldrin.
  • Pour la plus importante masse envoyée en orbite lunaire depuis la surface de la Lune, soit 2 648 kg, par les astronautes Armstrong et Aldrin.

Wernher von Braun s’exprime après le premier atterrissage sur la Lune

Lors du dîner célébrant le premier atterrissage sur la Lune, qui s’est tenu à Huntsville en Alabama, le directeur du Centre Spatial Marshall, Wernher von Braun, fit ce petit discours :

« Nous avons travaillé ensemble, et ensemble nous avons accompli notre part de la mission. La Lune est désormais accessible.

Un jour, grâce à ce que nous venons d’entreprendre, les planètes et les étoiles appartiendront à l’humanité. Atteindre le ciel, les étoiles, pourrait permettre à l’espèce humaine de s’affranchir de son confinement terrestre, peut-être même du système solaire, lui conférant ainsi l’immortalité dans cet espace immense et infini.

Pour la première fois, la vie a quitté son berceau planétaire et la destinée ultime de l’humanité n’est plus liée à celle de la Terre.

Lorsque le Mayflower a accosté les rivages de l’Amérique, les Pères pèlerins ne savaient pas ce que deviendrait cette nation.

De la même manière nous ne pouvons pas entrevoir ce qu’engendreront ces empreintes de pieds autour de la base de la Tranquillité. »

Hélas, si Apollo a probablement été la plus grande réalisation technologique de l’Histoire de l’humanité, pour ce qui est d’ouvrir à l’Homme les portes du système solaire, ce fut un magnifique désastre. En effet, contrairement à une idée communément admise Apollo n’a jamais été une étape dans la conquête de l’espace, mais bien une fin en soi. Une réponse ponctuelle à une situation ponctuelle dans le cadre bien particulier de la « guerre froide »…