Six records du monde pour Apollo 11

A l’issue de la mission Apollo 11, les Etats-Unis demandèrent l’homologation de 6 records du monde auprès de la Fédération Internationale d’Astronautique (International Astronautical Federation ou IAF) :

  • Pour la durée passée sur la surface de la Lune hors du vaisseau spatial, soit 2 heures, 21 minutes et 15 secondes, par Neil Armstrong.
  • Pour le temps passé en orbite lunaire, soit 59 heures, 27 minutes et 55 secondes, par Michael Collins.
  • Pour le temps resté sur la surface de la Lune, soit 21 heures, 36 minutes et 16 secondes, par les astronautes Neil Armstrong et Edwin Aldrin.
  • Pour le temps passé sur la surface de la Lune à l’intérieur du vaisseau spatial, soit 19 heures, 45 minutes et 52 secondes, par les astronautes Armstrong et Aldrin.
  • Pour la plus importante masse déposée sur la Lune, soit 7 211 Kg, par les astronautes Armstrong et Aldrin.
  • Pour la plus importante masse envoyée en orbite lunaire depuis la surface de la Lune, soit 2 648 kg, par les astronautes Armstrong et Aldrin.

Wernher von Braun s’exprime après le premier atterrissage sur la Lune

Lors du dîner célébrant le premier atterrissage sur la Lune, qui s’est tenu à Huntsville en Alabama, le directeur du Centre Spatial Marshall, Wernher von Braun, fit ce petit discours :

« Nous avons travaillé ensemble, et ensemble nous avons accompli notre part de la mission. La Lune est désormais accessible.

Un jour, grâce à ce que nous venons d’entreprendre, les planètes et les étoiles appartiendront à l’humanité. Atteindre le ciel, les étoiles, pourrait permettre à l’espèce humaine de s’affranchir de son confinement terrestre, peut-être même du système solaire, lui conférant ainsi l’immortalité dans cet espace immense et infini.

Pour la première fois, la vie a quitté son berceau planétaire et la destinée ultime de l’humanité n’est plus liée à celle de la Terre.

Lorsque le Mayflower a accosté les rivages de l’Amérique, les Pères pèlerins ne savaient pas ce que deviendrait cette nation.

De la même manière nous ne pouvons pas entrevoir ce qu’engendreront ces empreintes de pieds autour de la base de la Tranquillité. »

Hélas, si Apollo a probablement été la plus grande réalisation technologique de l’Histoire de l’humanité, pour ce qui est d’ouvrir à l’Homme les portes du système solaire, ce fut un magnifique désastre. En effet, contrairement à une idée communément admise Apollo n’a jamais été une étape dans la conquête de l’espace, mais bien une fin en soi. Une réponse ponctuelle à une situation ponctuelle dans le cadre bien particulier de la « guerre froide »…

Apollo 11, un fragment de roche lunaire exposé à Moscou

Un fragment de roche de Lune, et un drapeau de l’Union Soviétique emmenés sur notre satellite naturel par les astronautes d’Apollo 11 exposés à Moscou (actuellement au Musée Mémorial de la Cosmonautique inauguré le 10 avril 1981) ont connu un immense succès populaire.

Succès qui a surpris beaucoup de monde en occident, exception faite de l’éditorialiste du Washington Evening Star (numéro du 17 décembre 1969) qui écrit qu’il n’y a pourtant là rien de surprenant :

« D’un point de vue strictement nationaliste, la population russe et le gouvernement soviétique peuvent prétendre que sans leurs succès dans l’espace, ce morceau de roche se trouverait toujours sur la Lune. Mais il est plus probable que les russes, ainsi que les autres peuples de la Terre, voient le premier atterrissage sur la Lune pour ce qu’il est réellement : le triomphe de l’ingéniosité collective de l’Homme ».