Galilée avait raison

David Scott avait emmené sur la Lune, deux plumes de faucon (petit clin d’œil lié à l’indicatif du module lunaire : « Falcon »), pour réaliser une petite expérience.
Il s’agit de vérifier la théorie de Galilée sur la chute des corps dans le vide énoncée 350 ans plus tôt.
A la fin de leur dernière EVA il se positionne devant la caméra de la « jeep lunaire » et lâche en même temps la plume (0,03 kg) qu’il tenait dans sa main gauche et le marteau (1,32 kg) dans sa main droite.
Les deux objets touchèrent le sol simultanément, déclenchant un tonnerre d’applaudissements parmi les contrôleurs de vols, et démontrant de manière magistrale que Galilée avait raison !

C’est un ami de Scott, de « l’Air Force Academy » à Colorado Springs, qui avait récupéré deux plumes, dans la volière du Faucon « Hungry » , la mascotte de l’académie ! 

Cette petite expérience est une idée de l’astronaute Joseph Allen.

David Scott, Apollo 15, Galileo avait raison

David Scott tient dans sa main droite le marteau et de l’autre la plume

David Scott, Apollo 15 - Le marteau et la plume

La plume, et juste au-dessus, le marteau

David Scott et le Faucon « Hungry », la mascotte de l’Académie de l’US Air Force, qui a fourni la plume

Les cadeaux de Guenter Wendt !

Lorsque les astronautes David Scott, James Irwin et Alfred Worden se présentent dans la White Room en ce 26 juillet 1971, pour la mission Apollo 15, Guenter Wendt, selon une coutume bien établie, leur remet à chacun un petit cadeau… 

Il remet à Scott et Irwin deux permis de conduire géants, ils seront, en effet, les premiers à utiliser la « jeep lunaire » sur la Lune.

 A côté de la mention « fonction », sur le permis de Scott, on peut lire : « Grand Chef », sur celui d’Irwin « Petit Chef ». Sous la mention « restrictions » il y a sur le permis de Scott : « No Parking in Lovers’ Lane » (Lovers Lane est un terme générique utilisé aux Etats-Unis pour désigner les endroits où les amoureux se rendent en voiture pour être tranquilles, souvent des parkings ou des lieux où le panorama est magnifique), sur celui d’Irwin « No Drag Racing », pas de course de dragsters (le LRV – Lunar Roving Vehicle – a une vitesse de pointe sur terrain plat d’environ 11 km/h * !)

Dans le cadre où l’on doit renseigner le sexe du titulaire il y a la mention … oui, sur les deux permis.

 Alfred Worden, (le pilote du CSM, qui restera en orbite autour de la Lune), se voit remettre un « annuaire orbital » (Orbital Phone Book) qui contient les numéros de téléphone des filles célibataires de la Lune, illustré de photos couleurs du magazine « Playboy » et avec sur la couverture l’annotation : « Si tu te sens seul, appelle-moi ! ».

En entrant dans le vaisseau spatial, les trois astronautes, tous U.S. Air Force, (c’est le seul équipage « lunaire » 100% Air Force) pensant en avoir fini avec les « gags d’avant lancement », découvrent deux écriteaux :

« AVEC LES COMPLIMENTS DE LA NAVY GRACE A LAQUELLE CE VOL A ETE RENDU POSSIBLE »
(l’équipage de réserve est composé de deux membres de la Navy, Richard Gordon, Vance Brand, et, de Harrison Schmitt, un scientifique, géologue de formation),

et : « CE VEHICULE NE DECOLLERA PAS TANT QUE TOUTES LES CEINTURES DE SECURITE  N’AURONT PAS ETE  BOUCLEES »

* Lors du vol Apollo 16 John Young et Charlie Duke en descendant les flancs d’un cratère atteindront la vitesse record de 17 Km/h.

 

Neil Armstrong et David Scott frôlent la catastrophe !

Le 16 mars 1966 à 18:14, Neil Armstrong, qui est commandant de la mission Gemini VIII, pour son premier vol, et David Scott, effectuent le premier amarrage spatial de l’histoire.

Malheureusement, 27 minutes plus tard, un moteur du OAMS (Orbit Attitude and Manoeuver System) de Gemini bloqué en état de marche provoque une rapide rotation de la structure Agena-Gemini.

Pensant qu’il s’agit d’un problème sur l’Agena, Armstrong s’en « détache », mais le problème empire.

Au bord de l’évanouissement, Armstrong désactive tous les systèmes du OAMS, et utilise les moteurs du RCS (Reentry Control System) pour stabiliser le vaisseau spatial, ce faisant, il utilise 75% du carburant de ce système.

Bien que les astronautes souhaitent poursuivre la mission, Mission Control ordonne un retour en urgence (« emergency splashdown ») après la 7 ème révolution, en effet, une règle de sécurité, régissant le volume de carburant minimum nécessaire, dans le RCS, pour la rentrée dans l’atmosphère, a été enfreinte …

Cette mission avortée, laissera à Neil Armstrong un fort sentiment de frustration. C’est l’extraordinaire sang-froid de pilotes exceptionnels qui a sauvé la mission.