STS-1 et les otages de Téhéran

Un des innombrables télégrammes de félicitation que reçurent John Young et Robert Crippen après leur vol inaugural de la navette spatiale, STS-1, émanait des 52 ex-otages américains libérés par l’Iran le 20 janvier 1981.

Les astronautes leur firent parvenir à chacun une photo dédicacée avec un petit mot.

Mais pas n’importe quelle photo, puisque parmi les centaines de clichés pris lors de cette mission, ils ont choisi une vue de l’endroit où ces derniers viennent de passer 444 très longs jours… Téhéran.

Je t’en prie… Après toi !

Il existait, sur la tour de service du pas de tir de la navette spatiale, un système d’évacuation d’urgence pour les astronautes et le personnel, appelé « Slidewire Escape System ».

Il s’agit de nacelles, pouvant accueillir jusqu’ à 4 personnes, fixées à un câble de 366 mètres de long, qui emmènent les personnes à très vive allure, à l’abri, loin d’une éventuelle déflagration.

A l’occasion d’une conférence de presse avant le vol STS-1, les journalistes demandent aux astronautes John Young et Robert Crippen comment se sont déroulés les tests de ce « Slidewire Escape System ».

John Young : « J’ai demandé à Crippen de faire ce test, car j’avais peur que ce système ne fonctionne pas très bien »

– « Il me laisse toujours les bons plans » ironise Crippen

– « En effet, » ajoute Young « il y a une chose que vous devez savoir, si vous voulez un jour commander une mission : laissez toujours votre pilote y aller en premier ! »

Robert CRIPPEN – John YOUNG

John Young et George Abbey (à gauche)  Robert Crippen (de profil)  Richard Truly et Joe Engle