Taux de change et comparaisons trompeuses !

Lorsque les journalistes (entre autres),  comparent les budgets des différentes agences spatiales, ils appliquent immanquablement le taux de change nominal pour convertir les montants en une même devise. Or ce mode de calcul ne tient absolument pas compte du fait que le pouvoir d’achat d’une somme donnée d’argent dépend du coût de la vie, du niveau général des prix dans le pays en question. Ainsi si vous dépensez 100 euros en France et l’équivalent de 100 euros en Sierra Leone vous n’aurez pas du tout le même pouvoir d’achat.

Pour avoir une idée beaucoup plus juste, il convient d’appliquer le taux de change PPA (Parité de Pouvoir d’Achat) qui permet de mesurer combien une devise permet d’acheter de biens et services dans chacun des pays en question.

Ainsi par exemple comparons  le budget de l’agence spatiale américaine, NASA, qui en 2012 s’élève à  grosso-modo 18 milliards de dollars, avec celui de l’agence spatiale fédérale russe, Roscosmos, qui est d’environ 120 milliards de roubles.

Si l’on applique le taux de change nominal moyen du mois écoulé,  en l’occurrence USD/RUB = 32, on obtient pour 120 milliards de roubles la somme de 3,75 milliards de dollars.  Dans ce cas de figure le budget de la NASA est 4,8 fois supérieur à celui de l’agence spatiale fédérale Russe

Appliquons maintenant  le dernier taux de change PPA, (qui est un taux annuel fourni par l’OCDE) soit  USD/RUB = 15,8 et nous obtenons désormais le chiffre de  7,6 milliards de dollars pour 120 milliards de roubles. Un petit calcul rapide nous révèle cette fois, que le budget de la NASA est  2,3 fois plus élevé que celui de l’agence spatiale fédérale russe !

 

16 dollars pour aller de la Terre à la Lune

Il ne faut pas croire que le fait d’aller sur la Lune ait permis aux astronautes concernés d’augmenter significativement leur salaire.

Ils n’auront même pas droit à une prime de risque !

Ainsi John Young par exemple, lors de la mission Apollo 16, se rappelle avoir touché une prime d’environ 32 dollars (1972), soit 165 USD actuellement, en guise d’indemnité de déplacement, alors qu’il a parcouru la bagatelle de 790 000 km, rien que pour parcourir la distance Terre Lune aller-retour.

Ce décompte n’incluant pas la révolution et demie autour de la Terre, et les révolutions autour de la Lune, 64 pour le pilote du CSM Ken Mattingly, 11 pour John Young et Charlie Duke.

Mais comme il le précise, non sans humour, l’hébergement et les repas étaient pris en charge par le gouvernement !

Neil Armstrong joue au Monopoly

Lorsque la famille jouait au Monopoly, c’est Neil Armstrong qui faisait office de banquier la plupart du temps, et, bien que le hasard y joue un rôle important, c’est également lui qui gagnait le plus souvent. 

Lorsque son frère Dean, de cinq ans son cadet, voyait qu’il allait perdre, il donnait un bon coup dans le plateau de jeu, faisant valser pions, cartes, billets de banque, maisons et hôtels aux quatre coins de la pièce…

Sans s’énerver le moins du monde, le jeune Neil Armstrong annonçait d’une voix calme : « Bon, le jeu est terminé. »