Les expériences pyrotechniques du jeune von Braun

A l’âge de douze ans alors qu’il habite Berlin, fasciné par les premiers essais d’automobiles propulsées par des fusées, comme ceux pilotés par Kurt Volkhart ou Max Vallier, le jeune Wernher von Braun décide de construire sa propre voiture fusée !  Il utilise pour ce faire un landau sur lequel il fixe six gros pétards. Il choisit la Tiergartenstrasse qui est l’une des avenues les plus grandes et les plus fréquentées de Berlin pour son expérience. Son frère ainé, Sigismund, qui avait alors 13 ans, se souvient que l’ensemble a parcouru une petite distance et est venu percuter la jambe d’une dame, abimant ses bas…

Alerté par le bruit et les cris des passants, un policier se saisit du jeune von Braun et le conduit sans égard au poste de police où il est vivement sermonné « il ne doit pas refaire de si dangereuses expériences ». Le père de Wernher, vient en personne récupérer son rejeton et doit régler la somme de deux marks en guise de dommages et intérêts. Il ne manque pas de lui faire la leçon et le punit en l’assignant à résidence. Sa mère, plus indulgente lui dit : « Le monde a besoin de scientifiques vivants et non de scientifiques morts »

Quelques temps plus tard Wernher et son frère recommencent leurs expériences pyrotechniques, cette fois-ci, ils lancent des feux d’artifice, l’un deux atterrit sur un étalage de fruits, l’autre dans une boulangerie… Le père de Wernher von Braun est consterné, se demandant chaque fois quelle nouvelle bêtise  expérience son fils va encore imaginer !

Freres VB 1924

Sigismund (13 ans) Wernher (12 ans) et Magnus (5 ans)

Frères Von Braun 1924

Séance photo chez les von Braun à Berlin – Wernher, Sigismund et Magnus en 1924

Wernher von Braun, jusqu’à la dernière goutte

Comme toutes les célébrités, on posait souvent à Wernher von Braun toutes sortes de questions sans rapport avec ses fonctions.

Ainsi on l’interrogea pour savoir quelle était sa recette, pour faire des économies.

Cette question fut posée également à Jean Paul Getty, l’américain le plus riche du monde dans les années 60, qui avait répondu qu’il ne jetait jamais un lacet cassé, il récupérait les deux brins et faisait un nœud.

Wernher von Braun fit cette réponse malicieuse : « Je bois toujours une bouteille jusqu’à la dernière goutte. »

Wernher von Braun reçoit une carte postale de John Glenn

Un matin de l’été 1966, Wernher von Braun trouve dans son courrier, une carte postale envoyée par John Glenn. 

Rien d’inhabituel à ce que Wernher von Braun reçoive des nouvelles de son ami John Glenn, sauf que la carte a été envoyée de Suisse, et est rédigée en allemand :

« Dear Wernher – Hier bin ich in Luzern und Du bist in Huntsville. Solch ein switch ! Es war seit sechs & zwanzig Jahre wann ich habe Deutsch studiert und Ich kann nicht sehr viele Worten erinnern. Ihre Freund J. H. Glenn, Jr. »

« Cher Wernher (il aurait du écrire Lieber Wernher !), voilà que je suis à Lucerne et toi à Huntsville. Quel revirement ! (Glenn emploie le mot anglais switch au lieu de Tausche ou Umstellung) J’ai étudié l’allemand il y a vingt-sept ans et je ne me rappelle pas de beaucoup de mots. Votre ami J.H. Glenn, Jr. »