John Young piqué par un scorpion

Alors qu’il est en stage de survie, John Young se fait piquer par un scorpion.

Le responsable du stage veut le faire transférer à l’hôpital, mais Young refuse en disant :

« Tu penses qu’en situation réelle, je trouverai quelqu’un pour m’emmener à l’hôpital ? « 

C’est le grand John Young !

L’insigne des astronautes

L’insigne d’astronaute (Astronaut Pin) a été imaginé par Walter Schirra et Gordon Cooper puis validé par les 5 autres astronautes.

Il représente trois trajectoires qui se rejoignent dans l’espace infini, symbolisé par l’étoile, entourées par une ellipse qui figure le vol orbital.

Par la suite, l’US Air Force et L’US Navy, incorporeront cet insigne sur les « ailes » afin de distinguer, parmi leurs pilotes, ceux qui sont allés dans l’espace.

Les « ailes » sont portées sur l’uniforme, « l’astronaut pin » uniquement sur des vêtements civils !

Lorsqu’un astronaute est sélectionné on lui donne un insigne en argent, après son premier vol dans l’espace il peut arborer un insigne en or, qu’on lui remet à l’occasion d’une petite cérémonie.

L’insigne des astronautes a été incorporé dans un badge de mission pour la première fois avec Apollo 14, en 1970. Il faudra attendre 1984 et la mission de la navette spatiale 41-G pour qu’il réapparaisse.

Depuis il a été incorporé sur environ 17 badges ce qui en fait le symbole le plus utilisé…

 Anecdote dans l’anecdote : Alan Bean, (Apollo 12) a jeté son pin en argent en direction de la sonde Surveyor…

Pendant qu’elle était en « l’air », il a pu voir son insigne briller comme une étoile sur le fond de ciel noir, la seule visible…

Cet insigne restera sur la Lune des milliards d’années à moins qu’entre-temps quelqu’un ne le trouve et le ramène sur Terre. Alan Bean avait son insigne en or dans l’une de ses poches, mais ne sera autorisé à le porter qu’à son retour sur Terre.

Tous les astronautes ont emmené leur pin en or lors de première mission.

Alan Shepard, l’homme au grand coeur

Le temps des Icy Commander et autres sobriquets peu flatteurs est révolu depuis longtemps, Alan Shepard très riche, consacre désormais sa vie à des œuvres caritatives.

 
Henri Landwirth, le directeur de l’Holiday Inn a gravit les échelons de cette chaine d’hôtels, a fait quelques affaires notamment avec John Glenn… Et est devenu riche, très riche lui aussi… Quelle revanche pour ce survivant de l’Holocauste ! Il se consacre lui aussi à des œuvres caritatives…
 
Un jour il propose aux six astronautes survivants des Mercury Seven, ainsi qu’à Betty Grissom, de créer une fondation qui allouerait une bourse à des étudiants défavorisés, dans les disciplines scientifiques.
 
Alan Shepard et les autres se montrent enthousiastes et ce dernier se propose même d’en devenir le président. Shepard et Landwirth montent le projet…
 
En 1984, c’est chose faite, la Mercury Seven Foundation voit le jour. Les deux premières années sont très difficiles, Shepard est encore très pris par ses affaires et la fondation ne récolte que 100 000 dollars.
 
En 1986, avec la tragédie de Challenger, accident qui le marque profondément, il décide de laisser ses affaires de côté et de « sauver » la fondation, il fait lui-même plusieurs dons et organise toutes sortes de manifestations pour récolter de l’argent… Des millions de dollars seront récoltés.
 
En 1990 la fondation change de nom pour devenir l’Astronaut Scholarship Foundation, elle devient si prospère qu’elle construit l’Astronaut Hall of Fame avec sa boutique de souvenirs, adjacent au Centre Spatial Kennedy, dont tous les bénéfices sont reversés à la fondation. Des centaines d’étudiants, issus de milieux sociaux défavorisés pourront faire des études dans les meilleures universités américaines.
 
En 1996 Alan Shepard apprend qu’il a une leucémie…
 
En 1997, il fait coïncider la réunion annuelle de la fondation avec la fin de sa présidence, trop affaibli pour continuer, il a demandé à Jim Lovell de prendre sa succession.
A la fin de la soirée, Don Engen, directeur du National Air And Space Museum de Washington D.C. monte sur le podium et s’adresse à Alan Shepard : « Tu me supplies depuis des années… Ok c’est bon, j’abandonne… Apollo 14 est à toi ! ».
La capsule qui en 1971 l’avait emmené vers la Lune, l’avait protégé pendant ce voyage de 9 jours où il avait parcouru 800 000 kilomètres, atteignant la vitesse de 38 000 km/h allait être à lui. Le Smithsonian fait don du CM d’Apollo 14 au musée de l’Astronaut Hall of Fame.
 
Alan Shepard submergé par l’émotion ne peut prononcer la moindre parole, ses yeux se sont remplis de larmes… sa femme Louise lui prend la main et la serre très fort…
 
Le lendemain, une cérémonie eut lieu au musée où la capsule avait déjà été transférée…
Shepard se tient debout, à côté de « Kitty Hawk », amaigri par la maladie, ses cheveux clairsemés à cause de la chimiothérapie…il tend le bras et touche sa capsule… entouré par ses meilleurs amis, Big Al défaille, son corps se met à trembler et il cache son visage dans ses mains pour pleurer… C’est la dernière image que la plupart de ses amis auront de lui…
 
Alan Bartlett Shepard s’est éteint le 20 juillet 1998, à l’âge de 74 ans.