David Bowie, un artiste très spatial

En 1969, l’année du premier atterrissage sur la Lune, un britannique de 22 ans, David Robert Jones dit David Bowie, chante une chanson intitulée « Space Oddity » (littéralement « Bizarrerie de l’espace ») directement inspirée par le film de Stanley Kubrick « 2001, A Space Odyssey ».

En dépit du thème de la chanson, un astronaute en perdition dans l’espace, le morceau est choisi par la BBC pour illustrer en direct, les images des premiers pas de l’Homme sur la Lune !  Ce qui amusera beaucoup David Bowie !

Dans son tout dernier clip, tiré de l’album « Blackstar », son album testament, sorti deux jours avant sa disparition, il met en scène un astronaute gisant mort sur le sol lunaire. Le « Major Tom » est mort, la boucle est bouclée…

Depuis la mission Gemini 6, la NASA utilise des chansons pour réveiller ses astronautes dans l’espace (Wakeup calls), ainsi lors des missions STS-78 (c’était en l’honneur du commandant de la mission Terence Thomas « Tom » Henricks) et STS-112, « Space Oddity » fut diffusé dans la navette spatiale.

Plus récemment, en 2013, le Canadien Chris Hadfield a tourné depuis la Station Spatiale Internationale le premier clip en impesanteur de l’Histoire, en reprenant « Space Oddity » à la guitare, modifiant quelque peu les paroles, pour les adapter à son cas personnel.

L’astronaute britannique Tim Peake en ce moment à bord de la Station Spatiale Internationale fut l’un des premiers à  « tweeter » un hommage au chanteur disparu depuis l’ISS : « Saddened to hear David Bowie has lost his battle with cancer – his music was an inspiration to many. »

« Sa musique a été une inspiration pour beaucoup de gens »…. Et le sera certainement encore très longtemps !

« SPACE ODDITY » (une traduction proposée par votre serviteur)

Centre de contrôle à Major Tom
Centre de contrôle à Major Tom
Prends tes cachets protéiniques et mets ton casque
Centre de contrôle à Major Tom (Dix, neuf, huit, sept, six…)
Début du compte à rebours, allumage des moteurs (cinq, quatre, trois…)
Attention à la mise à feu, et que l’amour de Dieu soit avec toi (… deux, un, décollage.)

Ici le centre de contrôle à Major Tom
Tu es vraiment à la hauteur
Et les journaux veulent tout savoir à ton sujet
Maintenant il est temps de quitter la capsule si tu l’oses
Ici Major Tom au centre de contrôle
Je franchis la porte du sas
Je flotte vraiment de la manière la plus bizarre
Et les étoiles semblent très différentes aujourd’hui

Car je suis là, assis dans ma boîte de conserve
Loin au-dessus du monde
La planète Terre est bleue
Et il n’y a rien que je puisse faire

Bien que je sois passé à plus de cent soixante mille kilomètres
Je suis serein
Et je pense que mon vaisseau sait où aller
Dis à ma femme que je l’aime énormément, elle le sait
Centre de contrôle à Major Tom
Tes circuits sont morts, il y a un problème
Vous m’entendez, Major Tom ?
Vous m’entendez, Major Tom ?
Vous m’entendez, Major Tom ?

Vous m’entendez et je flotte autour de ma boîte de conserve
Loin au-dessus de la lune
La planète Terre est bleue
Et il n’y a rien que je puisse faire.

David Bowie (1947-2016)

Neil Armstrong et l’une des Aerocatures™ de Hank Caruso

Le 30 septembre 2005 lors du 49ème symposium de la SETP (Society of Experimental Test Pilots) qui s’est tenu à Anaheim en Californie, Neil Armstrong a fait un discours très remarqué sur l’origine de l’Association des Pilotes d’Essai.

Il évoque bien évidemment « La Mecque » des pilotes d’essai, la base aérienne d’Edwards, cette base de légende dans le désert Mojave, qui a permis aux militaires et la NASA de tester les aéronefs les plus divers, de franchir le mur du son, de permettre une formidable envolée des performances, avec notamment le mythique X-15, l’avion hypersonique qui ouvrit à l’aviation les portes de l’espace.

Ce que le docteur Hugh Dryden appelait métaphoriquement : « Le saut du poisson hors de l’eau. », c’est-à-dire au-dessus de l’atmosphère terrestre !

A cette occasion, une œuvre originale, du génial artiste et ingénieur Hank Caruso, fut offerte à Neil Armstrong, il s’agit de l’Aerocature™, (une marque déposée venant des deux mots Aerospace et Caricature) intitulée « The Ri-i-i-ght Stuff ! » représentant le largage du X-15 de son avion porteur, le NB-52A Stratofortress.

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L'Etoofe des Héros X-15
« The Ri-i-i-ght Stuff ! »  (« L’Etoffe des Hé-é-é-ros ! ») – © Artwork by Hank Caruso –

Une autre œuvre de Hank Caruso sur le thème du X-15 :

Un vaisseau spatial a atterri sur Terre X-15
« A Spaceship landed on Earth… in 1959 » (« Un vaisseau spatial a atterri sur Terre… en 1959 ») – © Artwork by Hank Caruso –

Le site web de Hank Caruso –  Hank Caruso’s AEROCATURES™

Kurt Debus vante la liberté de la presse

Le 9 novembre 1967, juste avant sa démission, le Dr Robert Seamans, le n°2 de la NASA, assiste au premier lancement d’une Saturn V. 

Robert Seamans démissionne en janvier 1968, las, selon ses propres termes, de défendre le programme Apollo, face au discours de basse-cour du Président Johnson, et des disputes avec son patron, James Webb.

Ce premier lancement d’une Saturn V, est un événement qui suscite le plus vif intérêt de la presse du monde entier, parmi le millier de journalistes, il y a également des « reporters » soviétiques.

Lors de la conférence de presse, les questions, de qualités très inégales, fusent de toute part. Après ce passage obligé, Robert Seamans dit à Kurt Debus, le directeur du Centre Spatial Kennedy :

« Ce fut plutôt pénible. Je suis désolé que vous ayez eu à subir ça.

– « Certes », répond Kurt Debus, « mais vous devez réaliser que pendant la deuxième guerre mondiale, il n’y avait aucune liberté d’expression dans la presse allemande. Il n’y avait qu’une seule version de l’histoire, et je me suis mis à croire tout ce que disait Goebbels*. Ce fut houleux, mais c’est tellement mieux qu’une presse muselée. »

*Joseph Goebbels, Ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande sous le Troisième Reich