John Young et le syndrome du commandant de mission

L’astronaute John Young n’a pas eu le « syndrome du commandant » lors de la mission Apollo 16, c’est-à-dire l’astronaute dont la fréquence cardiaque est la plus élevée lors du lancement.

Comme le rappelle le Dr Charles A. Berry, alors directeur des sciences de la vie à la NASA (Director of Life Sciences) : « Le commandant a la plus grande responsabilité et a habituellement le pouls le plus rapide.

Or, lors du lancement d’Apollo 16 c’est le pilote du module lunaire, Charles M. Duke, qui a eu le rythme cardiaque le plus rapide, avec 130 battements par minute, vient ensuite celui du pilote du module de commande, Thomas K. Mattingly, avec 115.

C’est John Young, le commandant de la mission, qui effectuait son quatrième vol spatial, et deuxième mission vers la Lune, qui a eu la fréquence cardiaque la plus basse, avec 108 pulsations par minute.

Le record du rythme cardiaque le plus rapide est détenu par Charles Conrad Jr, dont le pouls a atteint 166 battements par minute juste avant le lancement de Gemini 11, le 12 septembre 1966.

Le pouls de John Young lors du décollage de la première mission de la navette spatiale n’a jamais dépassé 85 !

Neil Armstrong piège William Anders

Neil Armstrong et William Anders, qui constituent l’équipage de réserve de la mission Gemini XI, sont dans le simulateur pour peaufiner leurs techniques de rendez-vous.

Juste quelques minutes avant une manœuvre cruciale, Anders occupé à lire les indications du radar de bord, et des cartes de navigation, jette un œil pour voir ce que fait Armstrong.

A sa grande stupéfaction, son commandant est en train de dormir. Lorsqu’Anders le réveille, Armstrong regarde sa montre, fixe son co-pilote avec des yeux mi-clos et se rendort.

« Pas de problème » pense Anders, « S’il veut faire foirer la simulation ».

Au moment crucial, Armstrong fait mine de se réveiller, prend les commandes et exécute une manœuvre parfaite.

William Anders comprend alors qu’il vient de se faire avoir. Gotcha ! (Je t’ai eu !)

Deux records d’altitude à l’échelle d’un ballon de basket !

Avant la mission Apollo 8 (Frank Borman, James Lovell, William Anders) et ses 386 000 kilomètres, le record d’altitude était détenu par Gemini 11 (Charles Conrad et Richard Gordon) avec 1 367 km.

A l’échelle, si la Terre était un ballon de basket, Gemini 11 serait à 2,5 cm de la surface du ballon alors qu’Apollo 8 en serait éloigné de 7 mètres.